Belle du seigneur - Albert Cohen

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Ariane, jeune aristocrate protestante, a épousé Adrien, un petit bourgeois dont Solal, juif séducteur, est le responsable hiérarchique. Ce livre raconte la passion dévorante de ces deux amants.

Ce livre, j'ai finis par l'acheter car un de  mes profs de fac nous en a fait étudier un passage en cours en nous en chantant les louanges. J'avoue que le passage m'a intrigué et j'ai donc eu envie d'en savoir plus.

Je dois dire dès le départ que je ressort de cette lecture assez mitigée. J'ai mis près d'un mois et demi pour lire ce livre. Sans pour autant arriver à l'abandonner.

 

"Pas vrai, ils s'aimaient, mais ils étaient tout le temps ensemble, seuls avec leur amour.
Seuls, oui, seuls avec leur amour depuis tris mois, et rien que leur amour pour leur tenir compagnie, sans autre activité depuis trois mois que de se plaire l'un à l'autre, n'ayant que leur amour pour les unir, ne pouvant parler que d'amour, ne pouvant faire que l'amour."
Voilà le fond du problème: l'histoire est grandiose mais elle tourne en vase clos. 1109 pages c'est trop. J'en ais sauté quelques unes, je l'avoue. Même si je deteste ça. Il y a des passages que j'ai dévoré. Anottés. Relus plus lentement. Et d'autres dont j'ai cru ne jamais voir venir la fin.

J'ai aimé la justesse d'analyse d'Albert Cohen. Sa façon de décrire les différents stades de l'amour. Même si bien des paragraphes semblent mysogines, ils se révélent assez exactes. Une femme a besoin de souffrir pour aimer [?]
La relation entre Solal et Ariane m'a fait sourire et bondir à la fois. Sans doute parce qu'elle est aux antipodes de la mienne. Depuis les débuts l'amoureu et moi nous attachons a nous montrez tel que nous sommes à l'autre. A ne pas courir à l'autre bout de la maison pour éternuer parce que le bruit est déplaisant.A ne pas avoir honte de se moucher bruyamment etc. [Pardon si ces exemples vous semble stupides, ils sont tirés du livre ;)]A ne pas toujours être parfait pour l'autre. Alors toute cette énergie perdue pour être toujours au top, sans failles, pas d'imprévus, toujours totalement comme il faut et donc au final, fade, terne et sans saveur, si loin de ce que chacun des deux est vraiment m'a laissé, je dois bien le dire, un peu perplexe.

Cependant et tout a fait paradoxalement, j'ai énormément aimé le style du livre. J'ai aimé les fouilles incessantes, profondes et approfondies des méandres du cerveau des différents personnages. J'ai aimé les phrases inachevées qui disent parfois tellement. J'ai aimé les suites d'idées apposées les unes aux autres sans ponctuation. J'ai aimé la plupart des  grands monologues intérieurs.
J'ai aussi beaucoup aimé tout ce qui entoure la passion des deux personnages: la vie des années 30. On découvre sous la plume d'Albert Cohen une critique sociale aiguisée et non déguisée: la bureaucratie et ses petites entourloupes pour grimper socialement ainsi que la petite bourgeoisie qui tente d'immiter bien médiocrement la grande, la vraie en prennent un coup.

 

Que dire pour conclure... ? Je pense que c'est un livre à lire, qu'il faut connaître mais armer vous de patience et de perséverance.

 

 

 

 

"Agenouillés, ils se souriaients, dents éclatantes, dents de jeunesse. Agenouillés, ils étaient ridicules, ils étaient fiers et beau, et vivre était sublime."

Publié dans des-livrez-moi

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M
<br /> Haaa tu l'as fini! =) Bon je vois que ton avis est mitigé... Ce qui n'était pas mon cas! Je l'ai lu en décembre... J'ai déjà envie de le relire... Pour moi ce livre a été une immense découverte, un<br /> énorme coup de coeur... C'est peut-être le livre qui a révolutionner ma vie (sans rire!).<br /> Mais je te rejoins sur le fait que parfois leur amour tourne au ridicule...<br /> <br /> <br />
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