Carnage - Roman Polanski

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Dans un jardin public, deux enfants de 11 ans se bagarrent et se blessent. Les parents de la "victime" demandent à s'expliquer avec les parents du "coupable". Rapidement, les échanges cordiaux cèdent le pas à l'affrontement. Où s'arrêtera le carnage ?

 

Ce film est à l'affiche depuis maintenant de nombreuses semaines mais je n'avais pas encore pris le temps de le voir. Et c'est suite à ce fabuleux rituel mis en place avec Mélanie [un gros trucs pour les cours terminé = un mac do+ciné pour se féliciter!] que j'ai enfin eu l'occasion de visonner "Carnage".

 

1h20. 4 personnes. 1 appartement. Voilà le savoureux cocktail que nous offre Polanski.

Ce film est l'adaptation d'une pièce de théatre de Yasmina Resa intitulée 'Dieux du carnage'. On sent l'odeur du théatre un peu partout dans ce film, ce qui n'a rien pour me déplaire ;) Mais Polanski ne s'est pas arrêté là, il a jouer sur les plans, les prises de vue, les angles pour tour à tour étouffé le spectacteur,mettre en relief les différentes alliances entre les 4 protagonistes. Il y a un jeu assez interessant aussi avec le premier et le second plan, dans l'un comme dans l'autre l'action, l'expression de quelque chose sont présentes.

 

Comment ne pas saluer évidemment la prestation de ces  4 acteurs. Ils campent leur rôle à la perfection. Commençons par Kate Winsley [que j'aime terriblement je dois dire] en femme un peu gourde, pas fonciérement méchante mais qui n'a pas inventé l'eau chaud. Son mari, Christoph Waltz ,un avocat sans gêne, grossier et terriblement imbu de sa petite personne. Pour le couple des "victimes":  Jodie Foster en femme psycho-rigide, omnibulée par la morale et la misère du monde. Et  John C. Reily,son mari: personnage conciliant à outrance et assez blasé de l'existence.  

 

J'avais un peu peur d'aller voir ce film parce qu'une heure et demi de joute verbale ça m'effrayait un peu. Peur de l'ennuie je crois. Et bien non, vraiment, Polanski nous tiens en halène au fil des alliances et mésialliances qui se tisse et se détisse tout au long du film. La tension monte crescendo et j'aime assez l'affiche finalement qui montre assez bien cela. Les caractères, rancoeurs, petites faiblesses de chacun se dévoilent au fur et à mesure que la tension monte. C'est assez interessant d'un point de vue psychologique ce qui peut ressortir dans une telle situation de pression mentale.

 

Et puis bien sûr, ce qui n'enlève rien au charme de ce film, c'est que j'ai beaucoup rit. La salle entière a beaucoup rit [oui permettez moi d'avoir des doutes sur mon humour ^^]. C'était un peu comme dans la vraie vie, assister a une dispute et rire du ridicule de certaines répliques ou de certains gestes. Quand on est à l'intérieur d'une situation de crise on ne dispose pas du recul necessaire pour évaluer le ridicule de la situation. Mais de l'extérieur, je peux vous dire que c'est savoureux.

Publié dans Je-fais-mon-cinéma

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