Novecento:pianiste - Alexandro Barrico

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novecento.jpgNé lors d'une traversée, Novecento, à trente ans, n'a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l'Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt-huit touches noires et blanches d'un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n'appartient qu'à lui: la musique de l'Océan dont l'écho se répand dans tous les ports.

 

Un bon paquet de mois que celui-ci aussi me nargue sur les étagères des librairies et des bibliothèques. J'aurai du m'en saisir avant... Ce livre est un véritable coup de coeur. De ces livres dont on ne peux plus arrêter la lecture une fois lancé, ni le desespoir si paradoxale qui nous gagne à chaque page lue car elle ne sera plus à lire.

  


84 petites pages à laisser fondre sur le bout de la langue, sur le bout des méninges. Des vagues de poésie,dans lesquelles s'enrouler, par lesquelles se laisser bercer.

  
Je ne sais pas, c'est tellement dur de parler de ce livre. C'est un voyage à lui tout seul.

 

 

"Le monde, il ne l’avait peut-être jamais vu. Mais ça faisait vingt-sept en que le monde y passait, sur ce bateau : et ça faisait vingt-sept ans que Novecento, sur ce bateau, le guettait. Et lui volait son âme.
Il avait du génie pour ça, il faut le dire. Il savait écouter. Et il savait lire. Pas les livres, ça tout le monde peut, lui, ce qu’il savait lire, c’était les gens. Les signes que les gens emportent avec eux : les endroits, les bruits, les odeurs, leur terre, leur histoire… écrite sur eux. Du début jusqu’à la fin. Et lui il la lisait, et avec un soin infini, il cataloguait, il répertoriait, il classait… Chaque jour il ajoutait un petit quelque chose à cette carte immense qui se dessinait peu à peu dans sa tête, une immense carte, la carte du monde, du monde tout entier, d’un bout jusqu’à l’autre, des villes gigantesques et des comptoirs de bar, des longs fleuves et des petites flaques, et des avions, et des lions, une carte gigantesque. Et ensuite, il voyageait dessus, comme un dieu, pendant que ses doigts se promenaient sur les touches en caressant les courbes d’un ragtime."

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